mardi 31 juillet 2007

Solidarités secondlifiennes




Ce soir-là j'arrive pour la première fois à
Nantucket


Le guide: Vous voulez faire un tour?
Moi: Combien de temps ça dure?
Le guide: Attends, faut que je vérifie...

Réponse typiquement secondlifienne. Cela m'a fait sourire. Ici il y a une foule de choses à apprendre et la plupart du temps nous sommes tous débutants. Ce monde a encore le charme naïf d'un pays " en voie de développement".

En attendant la réponse du guide, qui était particulièrement longue (mais tout cela est normal) je me suis retourné à 180°et j'ai aperçu un théâtre en plein air rempli d'avatars. Vision réjouissante.



En plus, il y avait de jolies filles.

Le guide (cinq bonnes minutes plus tard) : Le tour dure entre 5 et 10 minutes
Moi: Ok, merci beaucoup... mais je dois y aller. Excuse-moi, peut-être que je reviendrai...
Lui: No problem...


Une jolie avatar: Hello Myster !
Une voix : Hello, ravi de te rencontrer Myster Welles!
Moi: Hello !
Une voix: Tu es mignon!
La jolie avatar: Mon tigre vous trouve très mignon.
Moi: Pardon? Quel tigre?
Elle: Celui qui est à ma gauche, au sol...

Cela m'a fait plaisir qu'un tigre si mignon me trouve mignon.

Moi: Tu as créé ton tigre?
Elle: Non je l'ai trouvé...
Moi: Cool!
Elle: Son nom est Ollie
Moi: Hi Ollie!
Ollie: Hello, ravi de te rencontrer Myster Welles!
Moi: Il parle bien! J'adore!

Les animaux sur Second Life commencent à me toucher. Est-ce l'influence de Loulou? Ou est-ce mon âme d'enfant qui se réveille ? ( ou les deux?)

Il y avait un monde fou et il était très difficile de mener une conversation un peu compréhensible. J'essaye de discuter avec une certaine Truus.

Moi: Il y a vraiment trop de monde! Je n'aime pas ça. Impossible d'avoir une discussion...
Elle: On a tout fait pour qu'il y ait du monde, c'est une soirée pour l'A.C.S!
Moi : L'A.C.S ?
Elle: American Cancer Society.
Moi: Ah d'accord! Finalement c'est très bien qu'il y ait plein de monde et qu'on ne puisse pas parler...

Et oui, sur Second Life aussi on essaye de réunir le maximum d'argent pour lutter contre le cancer. J'ai mis quelques lindens dans la boîte. " L'occasion fait le larron ". Mais pas seulement. Elle fait aussi le donneur.

A ceux qui se demandent pourquoi faire dans Second Life ce qu'on pourrait faire dans la vie réelle, j'ai envie de répondre de façon un peu provocante: La vie réelle nous donne des occasions d'agir. Tant mieux. Mais elle n'est plus la seule. Il va falloir s'y habituer.
Le monde virtuel lui aussi fait naître des projets, suscite des désirs et peut créer l'opportunité de faire "le bien". Depuis Second Life, le monde matériel n'a plus cette exclusivité.

Faut-il pour autant voir le monde virtuel comme un concurrent du monde réel?
Il s'agit plutôt d'un espace qui prolonge, étend ce qui existe déjà et en un certain sens l'enrichit par ses possibilités nouvelles. Une sorte de petit frère, qui peut parfois donner des leçons de vie à son frère aîné. Je suis convaincu que les différents mouvements de solidarité Secondlifienne auront un impact sur le monde réel. Si cela n'est déjà pas le cas.

Un peu plus tard, dans un autre lieu, je rencontre Louange Mathis (quel beau nom n'est-ce pas?).
Je me souviens que ce qui m'a plu chez Louange, c'est un détail sur son profil: elle faisait référence à un site internet calins gratuits.Cela m'a intrigué même si mon objectif n'était pas qu'elle m'en donne.

Ce n'est qu'à la fin de notre discussion que j'ai réalisé que j'étais dans un défilé de mode.J'ai foncé dans les coulisses pour voir au moins de quoi avaient l'air les mannequins.

Ici aussi le "final" se passe en robe de mariée

Plus tard, une belle s'est adressée à moi.

Elle était mannequin elle aussi, mais un mannequin assez désespéré. Elle ne trouvait pas de boulot. Je l'ai rassurée sur son physique. Je n'ai pas eu de mal.

Je lui ai dit qu'il fallait persévérer, que Second Life était aussi un endroit difficile où il y avait de la compétition. Je ne sais pas si j'ai réussi à lui remonter le moral, mais une chose est sûre: Aider les avatars, les soutenir est assez naturel sur SL. J'ai par moments l'impression que nous sommes une "société virtuelle primitive", où la gentillesse, l'entraide et la solidarité s'expriment spontanément. Profitons-en.


Quelques jours plus tard, Louange Mathis m'a gentiment invité chez elle.

Elle était en train de créer des nénuphars. Poétique non?

Moi : C'est beau !
Louange: C'est pas encore comme je veux...

Louange m'a d'abord fait visiter le jardin qu'elle avait créé. Elle fait partie de ceux qui construisent des lieux sur SL. Sans eux, il n'y aurait rien. Soyons reconnaissants envers les créateurs de SL.


Elle m'a ensuite montré sa boutique. Louange s'est créée une petite machine à faire des jupes automatiquement.

Je n'ai pas hésité à acheter quelques robes pour mon avatar féminin.

Louange: Arrête, qu'est-ce que tu fais?
Moi:ça me fait plaisir!
Louange: Je te l'offre!
Elle a insisté pour me rembourser.

Moi: ça va tu sais, ce ne sont que des lindens!
Elle : Bien sûr, mais les gens sont bizarres ici... ils ne réalisent pas que ce ne sont que des centimes. Ils se comportent comme si c'était des sommes importantes!

L'homme reste homme, même quand il est un avatar?



Moi: Merci Louange, mais j'aurais vraiment pu les acheter... Je voulais te demander quelque chose: J'aimerais bien avoir une combinaison sur mesure, toujours noire, je veux garder mon identité, mais avec une matière plus précise, une autre texture... tu sais faire ça?
Elle: Moi j'ai du mal avec les commandes, je travaille plutôt à l'inspiration, mais je connais toutes les stars françaises en matière de création.

J'ai de la chance.

Louange: Pour toi, je pense particulièrement à Ayiki. Tu la connais?
Moi:Non mais j'ai hâte.
Louange: Je l'appelle.
Moi: ok. Super Cool!


J'ai apprécié la spontanéité et la facilité avec laquelle Louange a cherché à m'aider.

Louange: Elle a toujours trois tonnes d'IM!
Moi: Normal si c'est une star...

Ayiki était en train de déplacer un TGV sur quatre sims en même temps. Elle l'avait construit pour un "client".

Louange: Elle a toujours des supers chantiers!

C'est clair. Mais justement La fille était trop busy pour le moment.
Louange m'a assuré qu'elle pourrait lui en reparler. Il fallait juste que je le lui rappelle. Elle a trop de choses en tête.


D'une manière générale, j'ai le sentiment, sans doute optimiste, que lorsqu'on donne l'occasion aux êtres(humains ou avatars) de faire le bien, ils prennent un plaisir fou à le faire. La plupart des résidents que je rencontre viennent me le rappeler. Peut-être est-ce dû à notre esprit de "pionnier", d'explorateur?
Espérons que cet élan ne sera pas tué à l'avenir... Il fait du bien.

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mercredi 25 juillet 2007

Second Life: Swing obsession





Même-moi je m'y suis mise...
Loulou avait raison. La balançoire, c'est vraiment un art de vivre.
D'ailleurs, je ne suis pas la seule à être contaminée par la swing quest. Daneel Ariantho , un ami blogueur, m'a même envoyé une photo de balançoire prise par le génial et célèbre Torley Linden. Cela m'a fait quelque chose de voir que d'autres se prenaient au jeu.
Est-ce que c'est le fruit de mon imagination ? Ou est-ce que les balançoires commencent à intéresser de plus en plus les avatars?

A suivre...






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dimanche 15 juillet 2007

Second Life: Swing Quest 2



Même lorque je ne cherche pas de balançoires, je tombe dessus...
Loulou m'aurait-elle jeté un sort?

Ophelia


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samedi 14 juillet 2007

Second Life: Blogueurs in World

Il y a un certain temps déjà, j'étais à la Coopération française et je me suis retrouvé nez à nez avec deux autres blogueurs:

Emmen Tal et Daneel Ariantho .

Ils ont l'air content de me voir mais je dois préciser que moi aussi.

Notre rencontre a duré à peine cinq minutes, mais j'en garde un souvenir ému. C'était vraiment très troublant de pouvoir rencontrer In World deux "collègues...".
C'est la première fois que je les voyais.
Mine de rien, cela m'a fait quelque chose.

Daneel

Emmen Tal

Le fait de rencontrer des alters égo sur Second Life, m'a fait réaliser que "bloguer" fait partie de mon identité. C'est un des effets Second Life. Susciter des vocations. Révéler des talents cachés. Eveiller des désirs.

Blogueurs, créateurs, artistes, penseurs, scientifiques, universitaires...bonne continuation à tous ceux qui font avancer ce monde...




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jeudi 12 juillet 2007

Second Life: Furries


J'ai retiré un petit article concernant les furries. J'ai tout simplement eu le sentiment que ce que j'avais écrit pouvait être mal pris. Même si c'était dans l'humour.
Les furries suscitent des réactions très archaïques de la part des autres et c'est cela qui m'a interpellé. C'est sans doute lié au caractère " animal" et plus généralement à la différence qu'ils affichent. Peut-être aussi, au fait qu'il soient en minorité.
Or il est essentiel de rester respectueux des différences et de protéger les minorités. Ce sont celles-là mêmes qui nous enrichissent et parfois même nous obligent à nous remettre en question.
D'après Wagner James il y en aurait entre 28000 et 35000 sur un total de un million de résidents actifs. Cela m'intrigue.
Choisir un animal pour être représenté dans le monde virtuel a sûrement un sens qui pour le moment m'échappe.
J'aimerais comprendre. Pour cela il faut aller vers la "différence"...


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mardi 10 juillet 2007

Second Life: String City


L'envie de réutiliser mon avatar femme est revenue à la suite d'une discussion avec une avatar expérimentée. Elle me disait que pour elle, un "look recherché", était ce qui déclenchait la rencontre avec les autres. Mon amie voyait d'emblée les dizaines d’heures de travail, de recherche, de créativité contenues dans un look et cela lui plaisait. Elle me disait aussi que le look était révélateur: c'est une projection de soi, cela montrait "comment "on voulait être vu.
J'ai dû me rendre à l'évidence. Dans le monde virtuel, non seulement le physique reste le premier signal envoyé à l'autre. Mais de plus, "la sculpture" de son avatar est une sorte de prouesse créative. Cela m'avait échappé. Une lacune dans ma culture SL.

Je n'avais pas envie de rester une pauvre fille à qui personne ne parle. Il fallait changer de look. J'ai d'abord voulu m'offrir un regard. Tout simplement parce que c'est ce qu'il y a de plus important avec la voix.

J'ai trouvé exactement la couleur et la forme que je voulais. Une sorte de vert profond avec des yeux en amande. Mais impossible de faire l'achat. Je n'avais pas assez d'argent sur mon compte. Impossible aussi de débiter ma carte bleue: j'avais oublié de laisser le numéro lors de mon inscription. Je n'ai pas hésite une seconde, je me suis téléporté à Midnight City dans la boutique d'Aimée Weber pour m'acheter quelque chose de moins cher. C'était l'occasion ou jamais.

J'ai fini par m'acheter un string. Etrange. Pourquoi un string? Je ne sais pas. Mais je n'ai pas pu m'empêcher. C'était mon premier string. Je ne l'ai pas encore essayé. Mais je suis sûre que je serai très sexy avec.


Ce n'est pas moi, mais ce que j'aimerais devenir. J'ai encore du boulot.
Copyright Lilith Lunardi

Je suis paradoxale. J'étais plutôt du genre à militer contre les apparences, à ne considérer que la beauté intérieure, alors que j'apprécie énormément de voir un avatar qui prend des poses particulières, qui change de vêtements comme de chemises et qui a des cheveux et une peau bien définies. Bien sûr, c'est plus agréable à regarder.
Mais il y a autre chose: Plus l’avatar s'éloigne de l'avatar de base, plus il est défini, nuancé et complexe et plus il se rapproche de l’être humain. C'est cela qui m’émeut. Il devient alors unique, particulier, et donc plus "beau".

Copyright Lilith Lunardi

Sans faire de la science-fiction on peut imaginer qu'un jour les expressions du visage et les mouvements du corps de l'avatar seront sans doute commandés par nos propres expressions et par nos propres mouvements. Je peux imaginer l'émotion très particulière qui m'envahira. L'impression de voir une vraie réplique humaine agir devant mes yeux. Et son corollaire: l'impression de redécouvrir la réelle beauté de l'être humain. Pourquoi passer par le virtuel pour rouvrir les yeux?
Le virtuel a cet effet miroir. En créant un univers, il crée de fait une analogie avec le monde réel. C'est cette analogie qui permet de redécouvrir le monde réel. Très nettement.


Quelques jours plus tard, j'ai atterri dans un endroit appelé "côte Azure".Des avatars dansaient pour être payés une misère. Je n'ai jamais aimé ce principe. Je trouve cela plutôt glauque, une forme de "prostitution" qui m'a toujours rebuté. Et pourtant, cette fois-ci, pour la première fois j'ai cliqué et j'ai dansé.

Pourquoi lorsque je suis une femme j'accepte de faire des choses que je n'accepterai pas en homme? Pourquoi la "prostitution" ou ce qui lui ressemble est plus facilement féminine que masculine? C'est un sujet très délicat et qu'il faut manier avec des pincettes pour ne blesser personne et surtout pas les femmes. J'ai une hypothèse qui me traverse l'esprit: Les femmes, biologiquement sont conçues pour sélectionner "le meilleur donneur" qui viendra féconder l'unique oeuf qu'elle porte. Contrairement à l'homme qui cherche lui, à disséminer un maximum de "graines". La femme a donc une exigence très forte, dont dépend la survie de l'espèce. Trouver le donneur qui est suffisamment sain pour perpétuer l'espèce.
Par définition une prostituée ne choisit pas le bon mâle mais est choisie, offerte à tous, potentiellement.
Est-ce que la "prostitution" ne serait pas aussi une sorte d'abandon de ce rôle si difficile et exigent à jouer?
"Puisque je ne peux choisir un bon mâle, puisqu'ils sont tous "mauvais" et bien je vais m'offrir à tous"...?

Une chose est sûre : la forme de notre avatar influence notre comportement.

J'ai dansé comme une folle.


Quelques jours plus tard, je me suis acheté des poses chez Animation Warehouse

J'ai toujours trouvé cela très charmant la façon dont certaines avatars plaçaient leurs jambes, les différentes positions d'attentes.

Une figurante sexy qui a accepté de poser pour moi. Admirez sa pose.

Sa pose j'ai dit!

Dans le virtuel nous pouvons envoyer balader le déterminisme qui nous a donné un certain physique, un certain sexe et un certain âge. Lorsque l’on sait combien l’apparence compte excessivement dans nos sociétés, l'on peut considérer cela comme une forme de libération, de nouvelle liberté. Pour tous. Et quel que soit notre physique, notre origine, notre sexe.

Plus tard j'ai voulu continuer mon amélioration et m'acheter une peau dans uneboutique .Pas évident. Cela m'a pris un temps fou. C'est un plus gros investissement.

Plusieurs fois dans la real life, en observant des femmes, je me suis demandé à quel style de femme j'aimerais ressembler. Cela m'arrive constamment. Et c'est un exercice étonnant et captivant. Il y a un style de femme que j'élimine tout de suite: la pouf blondasse vulgaire. Je suis plutôt du genre à préférer être le feu sous la glace que le contraire.

Alors je préfère être dans le style de Raquel Welsh?


Ou plutôt un style à la Grâce Kelly?


Audrey Hepburn?



Greta Garbo?

Admirez ma pose en passant

Elisabeth Taylor?


Ou Lady Dy?


Le virtuel n'a pas de limites n'est-ce pas?

Finalement j'ai préféré ressembler à moi-même. Mais un moi-même que j'ai choisi parmi des anonymes.


Pas elle, trop vulgaire


Elle aurait pu faire l'affaire mais je ne sais pas...


Je lui ai préféré elle


Belle, simple profonde. Comme moi. Enfin, comme j'ai envie de me voir.

Plus tard, à la Coopération française, un jeune avatar fraîchement débarqué a essayé de me draguer. Je ne me suis pas laissé faire. Dès le départ ou presque il m'a proposé son amitié. J'ai refusé. Je ne le connaissais pas bien. J'ai pensé au futur. Je n'ai pas voulu me laisser éventuellement "emmerder" par quelqu'un que je ne connaissais pas. Réflexe purement féminin. Le plus étonnant c'est que je n'ai pas un seul ami dans ma liste. J'ai préféré rester seule que mal accompagnée. J'ai préféré protéger mon ovule et le réserver pour le bon donneur...
Une chose est sûre: je ne suis pas une fille facile.


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