mercredi 7 février 2007

Second Life: Réflexions sur Second Life et le réel



Depuis que je suis devenu un résident de Second Life, je réalise que le virtuel , qui est déjà là depuis longtemps, est de plus en plus réel.C’est pour moi une révolution même si pour certains cela n’est qu’une évolution. Dans un Univers comme Second life, les adresses virtuelles sont maintenant "des lieux"dans lesquels je peux "physiquement" évoluer. Dans ces lieux, je peux rencontrer des gens, danser, parler, nager, skier , créer etc...Le virtuel est de plus en plus proche de ce que nous vivons habituellement. Il est en train de devenir un autre "réel" . Le fait qu’il n’y ait pas de règle du jeu, que nous puissions évoluer à notre guise d’un endroit à un autre… cette liberté de mouvement, de désirs, tout cela donne à Second Life une dimension humaine.



Les rencontres.
Cette dimension humaine est accentuée par les rencontres avec les autres avatars. C'est en général émotionnellement très fort et n'a rien "d' artificiel". Les sentiments et les émotions ressentis sont réels. Nous restons conscients que derrière chaque avatar, il y a un être humain, avec toute sa complexité.
La différence avec une rencontre réelle est génératrice de nouvelles sensations. Danser pour la première fois avec une avatar est une expérience assez troublante. Comme toutes les autres expériences, sexuelles, sensuelles, affectives. Je pense que c'est un des attraits de Second Life: pouvoir vivre des expériences sexuelles virtuelles. j'y renviendrai dans d'autres "articles" car cela mérite plus de dévéloppement.





Se retrouver dans un lieu avec d'autres avatars, dans cette "bulle" virtuelle", ressemble parfois à un rêve, à une vision surréaliste.Chaque avatar se "transporte" quelque part , dans un lieu où d'autres se sont aussi transportés. Comme si nous nous étions donné rendez vous dans un rêve...Cela heurte nos repères habituels. Le réel n'est pas seulement sur "terre", dans notre monde. Il peut se trouver aussi ailleurs...



Un jour sans doute, la frontière entre le réel et le virtuel sera abolie. Elle ne voudra plus rien dire pour nous. Serons-nous dans la confusion de ces deux mondes, comment dans eXistenZ ?
Les personnages de ce film, qui jouent à un jeu qui les transportent dans des réalités virtuelles, ne savent plus dans quelle réalité ils évoluent. Sont-ils dans le virtuel ou dans la réalité?
Allons-nous vivre le même genre de confusion?



Le virtuel étant un autre réel, la question ne se pose pas ainsi. Je préfererai me poser la question suivante: en quoi le virtuel peut permettre à l'être humain de devenir encore plus un Homme avec un grand H? Comment la découverte et l'exploration de mondes virtuels peut nous renvoyer à nous-même, à ce que nous sommes et ne sommes pas?
Doit-on céder à la peur de l’inconnu ou au contraire tenter de construire ces mondes dans le but de nous améliorer, et de vivre des expériences qui viendront enrichir notre vie ?
Sans céder à un optimiste béat et vu ce qui se passe sur Second Life, on peut penser raisonnablement que les deux mondes vont finir par s'influencer l'un l'autre pour plus de créativité , d'intelligence et de bien-être. Mais c'est à nous de construire et de concevoir ces monde dans cette direction.





PS: Si cela vous amuse, vous pouvez aller voir un
Simulateur de réalité virtuelle. d'où sont extraites les trois dernières photos. L'effet de mélange entre la réalité et le virtuel est impressionnant.
Je remercie au passage Wangxiang Tuxing ,dont le très bon blog m'a permi de faire mes premiers pas dans ce monde.

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Second Life: Questions sans réponses pour le moment

Questions qui me sont venues et qui ont agité mes neurones au début de ma vie virtuelle: 

- Si je téléguide un avatar, qui me téléguide moi? 

- Est-ce que la téléportation qui abolit l'espace et le temps crée dans le cerveau une sorte de prise de 
conscience que l'espace-temps est tout à fait relatif? 

- Pourquoi cette sensation de légèreté lorsque je reviens dans la Real Life ? Est-ce parce que pendant un moment, je suis affranchi des contraintes du corps? 

- Arrivera-t-on un jour à isoler "l'esprit "et le téléporter dans le monde virtuel? 

- Est-ce que le virtuel va finalement nous aider à mieux accepter notre propre mort terrestre? 

- Cette séparation momentannée entre notre esprit, qui voyage dans le virtuel, et notre corps, qui reste dans le réel, ne va-t-elle pas donner naissance à une sorte d'autonomie de l'esprit? 

- Pourquoi réfléchit-on plus vite dans le virtuel? 

- Est-ce que le virtuel nous aide à relativiser l'importance charnelle de notre propre vie et nous faire réaliser que la Vie est avant tout "intérieure"? 

- L'expérience du virtuel nous permet-elle de vivre réellement une expérience quantique? ( il y a simultanément à notre réalité une infinité de réalités probables, une sorte de mille feuilles de réalités potentielles qui sont là...) 

- Tony Clifton était -il finalement un avatar d'Andy Kaufman? 

- Si un avatar couche avec un autre avatar, est ce que c'est tromper la personne avec qui il vit dans la vie réelle?

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Second Life: Mon nom est Myster Welles


D'abord à l'origine, il y a la peur. Je n'ai pas pu faire naître mon avatar tout de suite. Il m'a fallu du temps. Je suis allé plusieurs fois sur le site Second Life avant de faire le grand plongeon. J'avais peur de faire naître mon avatar car je ne savais pas ce que le virtuel allait me réserver comme surprise. Toujours la peur de l'inconnu " inhérente à la nature humaine et qu'il faut savoir dépasser pour avancer. Plonger dans le virtuel m'attirait et m'effrayait à la fois. Et puis j'y suis allé. 
Mon nom, je ne l'ai pas trouvé tout de suite. Je voulais comme prénom, Simon. J'ai regardé sur la liste et Welles me semblait être un beau nom. Quitte à admirer des gens autant admirer les meilleurs et le vieil Orson mérite toute mon admiration. 
Mais Simon Welles était pris. Puis j'ai essayé Mister Welles. Pris aussi. J'ai essayé Myster Welles et le hasard a voulu qu'il ne soit pas pris. Je m'appelle désormais Myster Welles. J'aime mon nom, et son origine- mélange de hasard, de chance et de désir- me fait sourire.
Cela est déterminant, le nom. Cela marque à jamais.